Sylvie Marchais est infographiste et pratiquante d’art martiaux. Elle est spécialisée dans la communication dans ce domaine. Pratiquante d’Amazon Training à l’Académie des arts de combat, voici son témoignage d’Amazone !
Témoignage Amazon Training : Sylvie
Bonjour Sylvie. Peux-tu nous parler de ta profession ?
Bonjour Xavier. Je suis infographiste depuis 15 ans. A la base, mon métier est surtout l’illustration et le dessin. Bien qu’autodidacte, j’ai trouvé un emploi en tant qu’illustratrice dans un gros studio multimédia parisien au début des années 2000. Puis, j’ai travaillé en imprimerie et dans différentes structures en tant qu’infographiste.
Je me suis retrouvée au chômage après avoir déménagé de la région parisienne pour rejoindre la région de Poitiers. Mes recherches d’emplois sont devenues longues et infructueuses. A 42 ans, j’ai donc décidé de monter ma structure en tant qu’auto-entrepreneur. Ça s’appelle Top it (In the Box). Je produit différents supports print et web, en grande majorité pour le domaine sportif et plus particulièrement les arts martiaux et les sports de combats.
Pourquoi cette spécialisation dans la communication des arts martiaux et des sports de combat ?
C’est un concours de circonstances. Le club de Karaté dans lequel je suis licenciée, l’USCK de Chauvigny, cherchait à moderniser son logo. Je me suis proposée et le président de l’USCK de l’époque m’a fait confiance. Puis d’autres supports de communication ont été faits en déclinaison du nouveau logo. Lors de ma recherche d’emplois, des professionnels m’ont conseillé de me spécialiser dans la communication axée sur les arts martiaux, car ils trouvaient que je m’y exprimais plutôt bien.
Je me suis dit que, en effet, cela me plaisait et que peu de structures étaient réellement dédiées à ce créneau. Et puis, ma première grande passion, ce sont les arts martiaux, son univers fascinant et l’imaginaire qu’il peut engendrer. C’est graphiquement très riche et une grande source d’inspiration.
Quelle discipline pratiques-tu et depuis combien de temps ?
En fait, depuis petite fille, je suis attirée et fascinée par les arts martiaux. J’ai fait un peu de Judo étant gamine, mais j’ai commencé réellement à pratiquer très tard, à 18 ans. J’ai eu un coup de foudre pour le taekwondo, en assistant à une démonstration à la journée des associations de ma petite commune de l’Essonne. C’était en 1989. J’ai eu comme professeur à l’époque Serge Trochet, élève de Maître Lee Kwan Young et Maître Ruben Vialenc, lui-même un des premiers élèves de Maître Lee. L’enseignement que j’ai reçu était très traditionnel et je reste très attachée à cette tradition martiale.
Après ma ceinture noire 1er dan, je me suis investie dans l’arbitrage auprès de Pascale Metifeu et Maître Benjamin John, au niveau national en tant que responsable de l’arbitrage pour le Comité Taekwondo Essonne. Puis, en 1998, peu de temps après avoir obtenu ma ceinture noire 2e dan, j’ai arrêté la pratique du taekwondo et mes fonctions en tant qu’arbitre pour entamer un virage professionnel qui allait me conduire à l’infographie.
J’ai pratiqué quatre ans le Karaté Do de style Shorin Ji Ryu auprés de Sensei Jean Chalamon, puis la vie et de gros problèmes de santé m’ont conduit à devoir cesser toute pratique. Cela pendant quelques années. Je n’ai repris le Karaté Do Shotokan qu’en 2012 après l’accord des médecins, lors de mon installation en région Poitou-Charentes.
Je me suis mise à la self-défense avec mon professeur Gilles Tallon et aussi Christian Panattoni (Karaté Défense System).Ce fut d’ailleurs l’occasion de ma rencontre avec l’ADAC et Eric Quequet avec lequel nous avons fait un stage exceptionnel en 2015 au Dojo de Chauvigny.
Et depuis 2016, j’essaie de me remettre doucement au taekwondo avec le club de Poitiers Gwan Yong taewkondo Kwan et son professeur Rodrigo Lacattiva.
Que proposes-tu concrètement aux clubs, ligues et fédérations qui font appel à toi ?
Je leur propose des supports de communication qui sont adaptés à leurs besoins ponctuels certes, mais aussi sur toute une saison. Mon travail consiste à créer l’identité graphique du club, du logo à l’affiche en passant par la plaquette. Par exemple, je peux gérer la communication autour d’un événement (stage, compétition) en produisant différents supports (print, web, textiles et grand format), de l’affiche à la signalétique sur le lieu du tournoi. J’ai crée des « packs » adaptés pour répondre au mieux aux exigences de ce type d événement où chaque produit proposé trouve son utilité et n’est pas seulement là pour décorer.
J’essaie de donner envie aux gens ,par un travail rigoureux sur l’esthétique, de participer à tel ou tel événement . Je me pose toujours la question de savoir si, adolescente, j’aurais eu envie d’afficher sur le mur de ma chambre le poster que je suis en train de réaliser. J’aimerais que l’on fasse appel à moi parce que c’est… beau . Je travaille pour 🙂
Comment conçois-tu la place de la femme dans les arts martiaux et la self-défense ?
Je ne me suis pas vraiment posé la question. Du moins avec une vraie réflexion. J’imagine que la place d’une femme pratiquant les arts martiaux et la self-défense devrait être la même que celle d’un homme, puisque l’on pratique tout d’abord pour soi. Lorsque j’ai commencé le taekwondo en 1989, j’étais la seule femme de mon club et je le suis restée longtemps.
On s’entraînait avec les garçons qui ne nous épargnaient pas et c’était très bien ainsi. Le fait d’être un homme ou une femme s’efface sur le chemin qu’il y à faire en tant que pratiquant de l’art martial.
Pour ce qui est de la self défense, les femmes ne sont plus que victimes d’agression, elles prouvent par leur participation de plus en plus grande à des cours de self-défense qu’elles sont décidées à ne plus se laisser faire. Elles sont aussi de plus en plus souvent confrontées à la violence d’autres femmes et elles s’adaptent.
Par la différences de force physique qu’il peut y avoir avec la majorité des hommes, celles-ci compensent par une technique précise et une intelligence dans la gestion de l’agression et le stress qu’elle provoque. De fait, les enseignants s’adaptent et proposent des méthodes qui ne considèrent plus que la faiblesse des femmes, mais prennent en compte leurs points forts. C’est ce que j’ai beaucoup apprécié d’ailleurs lors de mon approche de l’Amazon Training avec Eric Quequet.
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